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(Petite) manifestation à Tel Aviv, 1500 personnes, la majorité en noir portant le deuil.
Le monsieur à gauche vient de Haïfa : "Gens de Haïfa contre la guerre", dit son affiche. Tout le monde s'en fout.
Au bord de la rue, un jeune homme, posté tout au long la manif face aux voitures, propose sur sa pancarte : "Pourquoi ne pas signer tout de suite un traité de paix avec la Syrie".




Les voitures défilent, impassibles pour la plupart, et de temps en temps, un klaxon approbateur, un crachat (passé très près) ou une gueule hurlant "Allez vivre à la frontière!".
Justement, Amnon, ci-dessous avec son carton réversible, vient de la frontière, sa famille est sous les katiouchas. Il habite près de Haifa avec sa copine, qui porte en bandoulière le décompte des morts, à Gaza, en Israël et au Liban. Lui a écrit de chaque côté de son carton : "Mieux vaut un échange de prisonniers qu'un autre body-bag (les sacs qui rappatrient les corps)" et "Qui ne dit mot consent. Protestez! Refusez!"
Il se fait massivement insulter avec sa copine, mais aucun des deux ne lache le sourire du juste.













On aura aussi vu beaucoup de drapeaux palestiniens et libanais, aux frontières du réel dans ce pays où seul le drapeau israélien est autorisé.
Autres morceaux choisis :
"Juifs, arabes, nous ne voulons pas être ennemis!"
"Bombarder pour la paix, c'est comme baiser pour la virginité"
"Je sors du placard si Israël sort du Liban/de Palestine" (cortège des homos contre la guerre)
"Pour l'argent, le pouvoir et la revanche, nous paierons par notre sang "




















Mind the gap. Mind the gap :

Ce monsieur et ses deux acolytes sont la contre-manif, avec un petit panneau très clair : "les arabes sont la cinquième colonne d'Israel"... Tout simplement.